Hello toi, l’explorateur ! J’espère que tu vas bien, où que tu sois dans le monde. Oui, j’ai décidé de te tutoyer. Y’a pas de grande révélation derrière tout ça. Juste que je me dis que tu es sûrement seul face à cet article et non pas avec ton compagnon / ta compagne / tes amis (ok, tu es peut-être avec ton chat). Dans tous les cas, je me dis que si tu as atterri ici, c’est qu’on est sûrement un peu pareil toi et moi. Ca fait assez de raisons pour que je m’adresse à toi en te disant TU d’après moi.
Bref, aujourd’hui, je reviens pour aborder avec toi un sujet qui risque d’être récurrent ici puisqu’il s’agit de l’expérience que je vis actuellement : le volontariat de solidarité international. Je te vois déjà faire les gros yeux en te demandant « c’est quoi ça ? ». Alors en gros, l’idée, pour les occidentaux, c’est de partir dans un pays « en voie de développement » pour mettre tes compétences au service d’un projet à but non lucratif pendant un ou deux ans. Tu es affecté à une mission, généralement en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie et tu y vis en immersion. Si ça t’intéresse d’en savoir plus sur ce dispositif particulier, n’hésite pas à me le dire. Je me ferais un plaisir de te renseigner.
Pour l’instant, ce que j’ai envie de te partager, c’est 3 questions qu’à mon sens on devrait tous se poser avant de s’engager dans ce genre d’expérience. Pas de réponse type, je te rassure. On n’a pas besoin de faire tout rentrer dans une case. Juste des pistes de réflexions qui te permettront, je l’espère, de vivre cette expatriation solidaire de la meilleure manière possible si tu te lances dans l’aventure.
La première, c’est pourquoi je veux partir ?
Cette question soulève pour moi deux aspects capitaux.
D’abord, est-ce que, d’après toi, tu pars pour toi ou pour apporter ton soutien / ton aide / tes compétences à un structure / un pays / une population ?
Ensuite, est-ce que tu pars pour fuir quelque chose qui te déplait dans ta situation actuelle ?
Je dirais que la chose à avoir en tête, c’est le chamboulement émotionnel que va provoquer cette expérience et la nécessité de ne pas partir pour les mauvaises raisons, quelles qu’elles soient pour toi, car aussi bonnes soient tes raisons, ce sera toujours difficile, alors l’inverse compliquerait encore plus ton quotidien.
Deuxième question à se poser d’après moi : quel est mon rapport à la solitude ?
Là encore, quel que soit ton rapport à la solitude, je pense qu’il est surtout important d’être au clair avec soi-même là-dessus et de choisir sa mission en conséquence. Oui, ça n’a rien de dramatique mais tu as peut-être 99% de chance de te sentir seul(e) à un moment, même si d’ordinaire tu es plutôt très indépendant. Alors je dirais que pour vivre ces moments au mieux, il est particulièrement important de prendre en compte le contexte de travail, le lieu de mission (capitale, grande ville, petite ville, village etc.) et le degré de liberté dont tu vas bénéficier dans le pays (souvent très différent du degré auquel tu es habitué, surtout si tu es une femme, comme moi).
Troisième question : quelle importance j’accorde à mon confort matériel ?
Sur ce point-là, je dirais que le mieux est d’avoir expérimenté des situations dans lesquelles tu as un confort matériel différent que celui dont tu as d’habitude et l’idéal serait même d’avoir identifié ta zone de confort et surtout ta zone d’inconfort total. Je te conseille aussi de bien choisir ta mission en ayant cela en tête ou de bien négocier les éléments qui comptent pour toi. Car une fois que tu auras accepté, il sera plus compliqué de changer tes conditions matérielles sur place et cela peut s’avérer particulièrement inconfortable de se retrouver dans une situation qui outrepasse tes limites.
Voilà, on pourrait se dire que ce n’est pas grand-chose mais à mon sens, ce sont des questionnements qui font toute la différence. Et toi, est-ce que tu es ou as déjà été tenté par ce genre d’expérience ? Est-ce que tu as déjà vécu une expérience d’expatriation solidaire ?