Lettre à la France, depuis le Cameroun

Lettre écrite de ma main à Yaoundé le 21 février 2020, dans le cadre du Deepack Chopra powerful meditation Challenge « 21 days of abundance » « Ma chère France, Si loin de toi aujourd’hui, tu n’en es pas moins toujours dans mon cœur, avec tes façades immaculées et tes belles avenues, tes rives citadines et tes montagnes […]

Lettre écrite de ma main à Yaoundé le 21 février 2020, dans le cadre du Deepack Chopra powerful meditation Challenge « 21 days of abundance »

« Ma chère France,

Si loin de toi aujourd’hui, tu n’en es pas moins toujours dans mon cœur, avec tes façades immaculées et tes belles avenues, tes rives citadines et tes montagnes enchantées, tes plages de toutes sortes et ta diversité de paysages, mais pas que. Ta diversité d’habitants et de trajectoire que toi, ma belle France, tu as tendance à vouloir mettre dans des cases.

Mais quel dommage ! N’es-tu pas riche de cette interculturalité ? N’es-tu pas fière de cet hexagone multicolore ? Pourquoi n’es-tu pas capable de plus d’hospitalité, toi, pays des droits de l’Homme, envers ceux qui te rejoignent après que tu leur aies imposé, il n’y a pas si longtemps, de vivre selon tes coutumes et tes habitudes ? Tu es pourtant le pays le plus touristique au monde ! Et tu laisses dormir sous les ponts, à quelques pas de ta tour Eiffel, ceux qui ont déjà risqué leur vie maintes fois pour arriver jusqu’ici. Comment peux-tu faire preuve d’autant d’inhumanité ? Ce n’est pas sérieux… Comment peux-tu faire ce déshonneur à tes citoyens ? Comment peux-tu, par la même occasion, décourager à ce point tes compatriotes de se rendre sur ces terres africaines sur lesquelles tu t’es rendue auparavant de manière si violente, hautaine et dévastatrice ? Ne t’y es-tu pas rendu pour leurs richesses ? Et tu les dénigres maintenant auprès des français, sans même évoquer ton passé sulfureux ?

Je vais te dire: la France « Black Blanc Beurre », on en est loin. Et ça me fait mal, à moi, française, née dans une famille privilégiée et aujourd’hui au Cameroun. Un voyage sur ces terres africaines est d’utilité publique pour connaître notre histoire. Et j’ai bien l’intention d’encourager tous ceux que je pourrai à le faire, qu’importe toute la peur que tu essaieras de véhiculer.

Tu vas mal ma France. Mais tu ne pourras guérir sans te regarder un peu le nombril. Il serait temps. Tu ne pourras pas effacer toutes ces années où tu ne l’as pas fait. Mais tu peux au moins commencer aujourd’hui à assumer pour un avenir nouveau.

Tu me manques ma chère France mais s’il te plait, surprends-moi avant que je repose les pieds sur ton sol. Car de mon côté, le lien ne sera plus brisé entre ma belle France et cette majestueuse Afrique. »

Et toi, si tu devais écrire à ton pays, qu’est-ce que tu lui dirais ?

 

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